Les exportations de céréales plombent la balance commerciale française
Le recul des exportations, notamment de céréales, entraîne la chute de l’excédent agroalimentaire français qui s’établit à 453 millions d’euros en août 2023, soit une baisse de 541 millions d’euros sur un an.
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Dans sa note de conjoncture du 12 octobre 2023, Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, constate qu’en août dernier, l’excédent des échanges agroalimentaires français recul de nouveau fortement sur un an. Un repli qui résulte de la diminution marquée des exportations, malgré la baisse des importations.
Nouveau recul de l’excédent agroalimentaire français
En août 2023, l’excédent commercial agroalimentaire s’élève à 453 millions d’euros. Cela représente une diminution de 541 millions d’euros par rapport à août 2022 (–54 %). Ce résultat est la conséquence d’une baisse des exportations de 733 millions d’euros, soit –10 %, malgré le recul simultané des importations de 192 millions, soit –3 %. Selon Agreste, cette forte baisse de l’excédent commercial agroalimentaire provient pour près de 90 % de la dégradation des échanges avec les pays tiers.
Avec les pays tiers, l’excédent s’établit à 921 millions d’euros, en recul de 478 millions sur un an. Les exportations diminuent de 650 millions d’euros en glissement annuel, soit –19 %, très majoritairement en raison des seuls produits bruts (–560 millions) du fait du recul des ventes de blé tendre, principalement vers l’Algérie. En parallèle, les importations en provenance des pays tiers diminuent de 172 millions d’euros par rapport à août 2022 (–8 %).
Avec l’Union européenne, le déficit se creuse de 62 millions en glissement annuel, à –468 millions d’euros, du fait d’une diminution des exportations de 83 millions (–2 %) supérieure à celle des importations qui se replie de 21 millions (–1 %). La diminution des exportations s’explique notamment par le recul des ventes de produits bruts, principalement de blé tendre et d’orge, en partie contrebalancé par la hausse des exportations de produits transformés. Dans le même temps, la baisse des importations concerne les produits bruts, notamment les achats de fruits, et ceux d’animaux vivants.
Les exportations de céréales reculent de plus de moitié sur un an
En août 2023, le solde des échanges de produits agricoles bruts est de 112 millions d’euros. Il perd 646 millions par rapport à août 2022 et 102 millions par rapport à la moyenne quinquennale. Cette évolution résulte, pour près de 85 %, de la diminution du solde commercial avec les pays tiers qui est de –545 millions d’euros sur un an.
Estimées à 1,3 milliard d’euros, les exportations chutent de 687 millions d’euros, soit –35 % par rapport à août 2022. Au premier rang des produits bruts exportés, la valeur des expéditions de céréales, principalement de blé tendre, recule de 675 millions d’euros en glissement annuel, en raison de volumes exportés et des prix à l’exportation moindre (après la flambée des prix en 2022).
Du côté des importations, elles sont estimées à 1,2 milliard d’euros et diminuent ainsi de 42 millions d’euros, soit une baisse de 3 % sur un an. Les principales baisses concernent les produits de la pêche et les fruits, respectivement de –17 et –12 millions d’euros sur un an.
Croissance de l’excédent des échanges de produits transformés
L’excédent des échanges de produits transformés atteint 340 millions d’euros en août 2023. Cela représente une progression de 105 millions d’euros par rapport à août 2022. Sur un an, la baisse de l’excédent commercial concerne pour près des deux tiers les échanges avec les pays tiers, soit +66 millions d’euros.
Les exportations, estimées à 5 milliards d’euros, se contractent de 46 millions d’euros sur un an (–1 %). Toutefois, ces mauvais résultats sont en partie contrebalancés par la hausse des exportations concernant les autres produits alimentaires (chocolat, confiseries, café et thé transformés), les produits issus de la seconde transformation des céréales et les préparations à base de fruits et légumes.
La valeur des importations estimée à 4,7 milliards d’euros, recule de 151 millions sur un an, soit –3 %. Les achats de produits préparés de la pêche et de produits laitiers, principalement du beurre et des pâtes à tartiner laitières, diminuent plus particulièrement, avec respectivement –104 et –67 millions d’euros sur un an.
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